L’installation d’une chaudière à condensation : les pré-requis

L’installation d’une chaudière à condensation ne pose pas de difficultés particulières. Elle est même recommandé dans le cas d’une rénovation pour éviter des travaux supplémentaires. Toutefois, il s’avère nécessaire de prendre quelques précautions. Greentravaux vous aide à faire le tour de la question.

Bien comprendre le fonctionnement

La grande différence entre une chaudière à condensation et une chaudière classique se situe dans un meilleur rendement. En effet la chaudière à condensation produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme (110% de rendement). Pour ce faire, son fonctionnement est ingénieux : elle récupère la chaleur de la vapeur d’eau présente dans les fumées de combustion. Cette chaleur qui habituellement est évacuée vers l’extérieur est alors utilisée pour préchauffer l’eau du circuit du chauffage central de l’habitation.

Ce principe permet d’utiliser 25 %  d’énergie en moins  pour un confort équivalent. Mathématiquement vous retrouvez ces 25 % d’économie sur votre facture de chauffage.

Comme elle est moins énergivore, l’installation de ce type de chaudière  représente aussi un geste pour la planète, en limitant l’utilisation d’énergie fossile. De fait, le bilan carbone de la maison s’en trouve nettement amélioré.

Pour en savoir plus sur le fonctionnement d’une chaudière à condensation

L’installation d’une chaudière à condensation : ce qu’il faut prévoir

La chaudière à condensation

L’ installation d’une chaudière à condensation est possible dans la plupart des logements. Elle se branche directement au circuit de chauffage central et/ou au plancher chauffant. Comme son installation ne nécessite pas de travaux supplémentaires pour remplacer une chaudière classique vieillissante, la chaudière à condensation est souvent utilisée lors de rénovation. Pour être performante, sa puissance sera adapté à la superficie du logement, au nombre d’habitant et au confort souhaité.

L’installation d’une chaudière à condensation dans votre habitation est facile. La pose pourra se faire contre un mur dans une cuisine ou une buanderie par exemple, ou bien directement au sol dans un garage ou encore d’un sous-sol. L’appareil n’émet pas plus de bruit qu’un lave-vaisselle.

L’extraction des fumées de combustion

Une attention particulière doit être apportée à l’évacuation des fumées de combustions. En effet, elles sortent de la chaudière à une température avoisinant les 50 °C. Et surtout, elles sont hautement corrosives et chargées en monoxyde de carbone. Pour mémoire, ce gaz inodore et incolore est responsable de plusieurs dizaines intoxications mortelles par an. Pour garantir la sécurité des habitants, il est donc obligatoire de prendre des dispositions particulières pour l’évacuation de ces fumées.

Le conduit d’évacuation peut prendre plusieurs formes différentes :

• conduit existant : il est possible d’utiliser une conduit de cheminée déjà existant. Après avoir été vérifié, le conduit est rendu complètement étanche par tubage.
• ventouse : un double tuyau va à la fois évacuer les fumées et apporter l’apport d’air frais à la chaudière. Il existe deux sorties possibles :
  • en verticale vers un toit
  • en horizontale à travers un mur.
• VMC : cette solution est surtout employée dans les logements collectifs. Le circuit de la VMC est utilisé pour évacuer vers l’extérieur les fumées de combustion. Il s’agit d’une installation bien particulière qui comprend un module de sécurité empêchant le monoxyde de carbone d’envahir les logements en cas de panne de la VMC.

L’évacuation des eaux de condensations

Comme nous l’avons vu plus haut, lors de la combustion du gaz des fumées et de la vapeur d’eau sont émises. La chaleur contenue dans cette dernière est récupérée pour préchauffer l’eau du circuit de chauffage. Après avoir perdu ses calories, cette vapeur redevient de l’eau. Elle est alors évacuée par le système d’eaux usées de l’habitation.

Cette eau est particulièrement acide, prévoir un conduit en PVC pour résister à la corrosion est donc important. Pour les mêmes raisons, le rejet de cette eau dans le tuyau des eaux usées devra se faire en un point où l’écoulement est régulier pour diluer cette acidité et éviter l’usure prématurée des conduites. Dans un souci de sécurité et de confort, ces raccordements devront être parfaitement étanches. Dans le cas particulier où la chaudière à condensation est installée en sous-sol, plus bas que l’écoulement des eaux usées, une pompe de relevage sera installée.

L’installation d’une chaudière à condensation en rénovation

Changer sa chaudière pour une chaudière à condensation s’effectue sans grande difficulté. Le raccordement sur un chauffage central déjà existant est le même qu’avec une chaudière classique. Les évacuations existantes sont réutilisées.

Cependant, avant toute mise en service, un désembouage de l’installation est nécessaire. Ce dernier vise de rincer la tuyauterie du circuit de chauffage afin de le nettoyer de toutes les particules qui pourraient s’y être accumulées et qui nuiraient à la bonne circulation de la chaleur.

Faire intervenir un pro pour l’installation de sa chaudière à condensation.

Pour un fonctionnement fiable et optimal, l’intervention d’un professionnel certifié RGE est nécessaire. En effet, l’installation doit être minutieuse et parfaitement étanche pour des raisons évidentes de sécurité. De plus, ce n’est qu’à cette condition que vous pourrez bénéficier des aides de l’Etat mises en place pour la transition énergétique.